[RP terminé] All flame, all fire - ft Apollonia Blackwood

all fire, all flame.

feat Apollonia Blackwood

Norah avançait lentement dans les rues familières de sa petite ville natale. Chaque coin de rue, chaque bâtiment évoquait des souvenirs d'une époque révolue. Cela faisait des années qu'elle n'était pas revenue, et pourtant, tout semblait inchangé. La fugue impulsive après la dispute avec sa sœur aînée avait bouleversé sa vie de manière irréversible, la plongeant dans une existence incertaine et solitaire. Elle avait souvent pensé à Apollonia, son amie d'enfance, et à la manière dont elle l'avait laissée derrière sans une explication.

Les maisons pittoresques et les jardins bien entretenus défilaient devant ses yeux, mais son esprit était ailleurs. Norah se remémorait les innombrables après-midis passés avec Apollonia, leurs éclats de rire, leurs secrets partagés, leurs rêves communs. Seule la pensée de ces souvenirs lui donnait la force de revenir. Elle savait que revoir Apollonia ne serait pas facile, que la rancune et la douleur auraient laissé des traces profondes. Mais elle était déterminée à tenter de réparer les ponts brisés.

En tournant à l'angle de la rue principale, Norah aperçut sa cible, son lieu de prédilection. Elle prit une profonde inspiration, les mains tremblantes. C'était là qu'elle avait décidé de commencer sa quête de réconciliation. Le marché agricole, à toujours était, aussi loin qu'elle se souvienne l'endroit ou tous Clearwater venait se retrouver, ne serait-ce que pour parler, boire un café, faire des affaires. C'est donc par ici qu'elle commencerait.

Norah prit une profonde inspiration, il était temps pour elle d'affronter ce monde, celui qu'elle avait fui il y a de cela de nombreuses années. Un pied devant l'autre, elle commença avancer, et la panique survint, des messes basses, des regards à la fois curieux et surpris. Oui. C'était bien elle. Une revenante, la fille ratée des MaCalisters qui faisait son grand retour. Elle continua d’avancer, prenant une nouvelle fois une profonde inspiration. C'était dingue, à quel point sa confiance en soi en avait pris un coup depuis son escapade avec Jonathan ? Mais voilà, elle devait le faire, prendre son courage à deux mains et...

Son cœur se serra. Elle était là. Apollonia Blackwood. Sa meilleure amie. Non son ex-meilleure amie. Elle était assise à une terrasse à café -surement en train de faire une pause dans ses affaires- un livre à la main, les yeux perdus dans ses pensées. Le temps semblait s'être figé. Norah sentit une vague d'émotions contradictoires la submerger : la joie de revoir son amie, la peur de sa réaction, la culpabilité de l'avoir abandonnée et l'envie de rebrousser chemin à la vitesse grande V. Rassemblant son courage, elle s'avança lentement vers Apollonia, chaque pas résonnant dans le silence de sa tête. Bon Dieu qu'elle se détestait.

MOTS: 497
NOTE: je me suis arrêter juste un peu
avant la rencontre haha Very Happy

LE SUSPENS qu'il va y avoir !

All flame, all fire

@Norah S.J MaCalister

Journée de marché, Apollonia y assistait avec son plus jeune frère et sa belle mère. Elle, elle était venue pour profiter de l'agitation de la ville, qui lui manquait un peu parfois, dans ce ranch pas toujours très amical, tellement professionnel. Elle aimait entendre les bruit de la foule, des gens, de la vie. Une journée animée comme elle les aimaient. Cela dit, elle n'était pas vraiment là pour participer à ce marché agricole, elle avait accompagné sa famille, mais si elle les avaient un peu aidés, la jeune femme était surtout venu pour se poser tranquillement, ainsi une fois que la foule se calma assez pour laisser son demi frère et sa belle mère seuls, elle se dirigea à la terrasse d'un café.

Assise devant une table, seule, elle avait ouvert un livre, une recommandation d'une employée du ranch. Elle aimait bien, même si l'histoire était un peu niaise parfois, c'était amusant, ce genre de roman romanesque pour changer. Des murmures résonnaient prêt d'elle, mais Apollonia n'y prêta pas la moindre attention. Les rumeurs, les ragots, c'est habituel, elle ne tournait plus la tête depuis longtemps lorsque les gens commençaient à échanger leurs messes basses. De toute façon elle apprendrais bien les rumeurs intéressantes en temps voulu. Après tout être informée, c'était sa spécialité.

Un instant, son regard se détacha du livre qu'elle tenait d'une main tendis que les doigts de son autre main pianotaient sur la table, pensive. L'un des personnages du roman lui faisait étrangement penser à quelqu'un de son passé. Et elle en vint à se poser cette même question qu'elle avait souvent eu depuis ces 13 dernières années : est-ce que Norah allait bien ? Un air désapprobateur apparut sur son visage alors qu'elle se réprimandait pour cette question. Inutile de s'attarder sur un fantôme du passé. C'est sur cette idée qu'elle était, quand une présence approchant d'elle la poussa à lever le regard.

Interloquée. On pouvait dire qu'elle l'était, ouvrant légèrement la bouche sur un air de choc dont aucun son ne sortit, soudain muette et incapable de se mouvoir face à l'image qui se dessinait devant ses yeux : le visage de Norah. Plus vieux oui, mais c'était bien elle, impossible de ne pas la reconnaître. Ces traits si familiers, la couleur blonde de ses cheveux, emblématique de sa famille. Tellement d'émotions se mélangeaient en elle à la vue de Norah. Soulagement, colère, joie, rancune. Bien sûr qu'elle était blessée de la revoir après tout ce temps, comme si ne rien n'était, là, devant elle sur la terrasse du café de la ville. Les yeux d'Apollonia s'embuèrent légèrement de larmes, assez pour les voir briller, pas assez pour les voir couler. Pourtant, extérieurement elle sembla rester de marbre, récupéra ses esprits, offrit un sourire en coin, un peu provocateur, elle voulait se montrer blessante, autant qu'elle l'avait été à la disparation de son amie, en se comportant comme si le retour de cette dernière ne comptais pas.

"Norah, ça faisait longtemps.. Quoi de beau ?" intérieurement elle fulminait de rage, luttait pour retenir les larmes de soulagement, et pourtant, elle semblait si froide, si indifférente, luttait pour le paraitre, pour se montrer forte, insensible, parce qu'une amie qui l'abandonne ainsi du jour au lendemain, sans prévenir, sans donner de nouvelles pendant plus de 10 ans ne mérite pas que l'on pleur pour elle, n'est-ce pas ?

(c) a m i t y

Mots : 628
J'ai été jusqu'à la dite rencontre Drama

mais dit moi si quelques chose ne te convient pas Coeur rouge

all fire, all flame.

feat Apollonia Blackwood

Norah resta figée, submergée par une vague d'émotions contradictoires alors que le regard d'Apollonia croisait le sien. C'était comme si le temps s'était suspendu, ramenant avec lui des souvenirs à la fois doux et douloureux. Elle observa les traits familiers de son amie d'enfance, désormais empreints d'une maturité nouvelle. Apollonia était plus belle encore qu'elle ne se l'était imaginée durant toutes ces années de séparation, mais elle pouvait aussi percevoir la dureté et la douleur dans ses yeux.

Lorsqu'Apollonia prit la parole avec un léger "Norah, ça faisait longtemps… Quoi de beau ?", sa voix semblait dégager une indifférence calculée, mais Norah pouvait sentir la colère et la tristesse qui bouillonnaient en dessous. Ces émotions n'étaient pas dirigées seulement contre elle, mais contre tout ce que son départ avait représenté. Norah prit une profonde inspiration, essayant de rassembler son courage. Chaque mot, chaque geste devait être pesé avec soin.

"Salut" commença Norah, sa voix un peu tremblante malgré elle. "Ça fait… longtemps, trop longtemps." Elle se mit à douter, encore une fois, quelle idée avait-elle eu de venir ici, sans être préparée, sur un coup de tête. Renouer avec son passé n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, là, tout de suite. "Je suis désolée, si tu savais combien je suis désolée..."

Elle s'assit lentement en face d'Apollonia, le cœur battant à tout rompre. Les souvenirs de leur amitié perdue défilaient devant ses yeux, rendant cette rencontre encore plus déchirante. "Je sais que mon départ a été brutal et que je t'ai laissée sans explication. Je suis vraiment désolée, Apollonia. J'ai merdé, je le sais."

Norah sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les retint. Elle savait qu'il ne s'agissait pas de montrer sa propre peine, mais de reconnaître celle qu'elle avait infligée à son amie. "Je n'avais pas les mots à l'époque, et je ne sais toujours pas si je les ai aujourd'hui. Mais je suis ici pour essayer de te donner des réponses, si tu veux bien les entendre."

Elle observa Apollonia, cherchant un signe d'ouverture, un signal pour continuer. "Je suis partie après une dispute de trop avec Jody. Je me sentais étouffée, perdue... et je sais que ce n'est pas une excuse valable pour t'avoir laissée ainsi. J'aurais dû te parler, te faire comprendre ce que je traversais, mais j'étais trop immature et effrayée."

Norah baissa les yeux, honteuse. "Je me suis souvent demandé comment tu allais. J'ai regretté chaque jour de ne pas t'avoir contactée, de ne pas avoir cherché à réparer les dégâts. Aujourd'hui, je suis revenue avec l'espoir que tu puisses me donner une chance de te montrer à quel point je regrette et à quel point tu comptes pour moi."

Le silence qui suivit ces paroles sembla durer une éternité. Norah attendait, le cœur lourd, prête à affronter la colère et la douleur d'Apollonia. Peu importait la réaction de son amie, elle était déterminée à faire amende honorable, à se battre pour une réconciliation possible. Le poids de la culpabilité et des regrets la submergeait, mais elle espérait que quelque part, au fond de cette froideur apparente, il restait une lueur de leur ancienne amitié, assez forte pour survivre et renaître de ses cendres.

MOTS: 577
NOTE:

All flame, all fire

@Norah S.J MaCalister

Ce début, ce simple mot "salut" comme si cela effaçait facilement ces années de silence, comme si elles s'étaient vues hier, comme si rien n'avait changé malgré le temps passé. Ce simple mot l'agaça, pourtant si on voyait une certaine irritation transparaître, elle ne bougea pas et laissa Norah continuer.

Ainsi, elle la laissa s'excuser. Bien sûr que la blonde était consciente de la difficulté de la situation et Apollonia n'aurais su dire si cela la rassurait ou l'énervait d'avantage. Parce que si elle était consciente des choses pourquoi ne pas être revenue avant ? Pourquoi ne pas avoir écrit ? En même temps, elle aurait détesté que Norah revienne comme si de rien n'était. Finalement, y avait t-il une bonne façon de reprendre contact après une séparation difficile ayant durée tant d'années ? Apollonia était consciente de cette dualité, consciente que la réponse n'était pas simple, c'est sûrement pour cela qu'elle décida de ne rien dire, de laisser son amie d'enfance s'assoir face à elle pour continuer sa plaidoirie.

"Je sais que mon départ a été brutal et que je t'ai laissée sans explication. Je suis vraiment désolée, Apollonia. J'ai merdé, je le sais." La jeune femme tourna la tête sur le côté, elle ne voulait pas voir la souffrance de Norah, plus encore, elle ne voulait pas que Norah voit la sienne, ses larmes qu'elle retenait de couler, ou même la colère qui brillait dans ses yeux, elle voulait paraître indifférente, aussi indifférente que son amie avait sembler l'être toutes ces années durant.

Voulait t-elle entendre les réponses ? Bien sûr qu'elle le voulait, cela faisait des années qu'elle se posait ses questions, en se disant qu'elle ne saurais jamais la vérité et finalement cette dernière venait s'offrir à elle, alors la Blackwood reporta son regard vers Norah, elle n'ajouta rien, ne laissa pas sortir un son, mais cette attention, c'était son invitation à elle à continuer. Et celle qui avait longtemps été sa meilleure amie sembla le comprendre, car elle repris alors. Une réponse était apportée. Mais cette dernière ne la satisfaisait pas. Encore emprise de dualité, soulagée que son amie sois en vie et en bonne santé, en colère que dans ses conditions elle ne l'ai jamais recontactée.

Apollonia resta silencieuse un moment après ces paroles, comme attendant la suite, mais elle savait bien qu'il n'y en avait pas. Ainsi elle fixait Norah en silence, observant son visage. Elle semblait sincère, émue, elle aussi, elle avait changée sans réellement changer. Physiquement, toujours aussi belle mais avec quelques années en plus, comme marquée par la vie aussi. Elle semblait prête à tout entendre, pourtant, Apollonia hésita à la laisser assise là, à attendre sa réponse, elle hésita à s'en aller, sans rien dire en lui laissant même l'honneur de régler sa note. Parce que ce serait mérité quelque part, c'était elle qui avait brisé leur lien après tout. Pourtant.. elle n'avait pas envie de s'en aller en laissant les choses ainsi. Donc elle fini par rompre le silence.

"Et chaque jour où tu regrettait de ne pas m'avoir contactée, tu ne t'es jamais dit que tu pourrais m'écrire ?" ces mots étaient accusateurs, mais laissait entendre sa douleur. C'était une bonne chose d'ailleurs, qu'elle les dises, loin des réactions enfantines et butées qu'elle pouvait avoir parfois, elle acceptais la discussion, à défaut d'être prête aux réconciliations. "Est-ce que tu as ne serait-ce qu'une idée du nombre de fois où j'ai été voir tes sœurs pour avoir de tes nouvelles ? Du nombre de fois que j'ai été mise à la porte, moi, celle qui avait été ton amie pendant toutes ses années ?" Oui, eh bien elle avait tout de même la fierté des Blackwood, n'acceptait pas facilement ce genre de choses : être mise à la porte ? Quel affront ! Et pourtant elle l'avait enduré à de nombreuses reprises dans l'espoir que la finalité soit différente.

"Et tes sœurs ? Avaient elles au moins idée de où tu te trouvais ? T'on t'elles vraiment pardonner si facilement cette fuite ? Sait tu au moins combien de fois j'ai imaginé les pires scénarios pour toi, en espérant pour que ce ne soit que cela, des scénarios, et que tu viendrais sonner à ma porte sous peu pour te moquer de l'inquiétude provoquée ?" Apollonia ne savait pas trop où elle voulait en venir.. Peut-être juste, évoquer toutes ces choses qui l'avaient blessée dans le départ soudain de Norah. Peut-être la culpabiliser plus encore. Elle essayait de garder son calme, sa froideur, pourtant plus elle parlait, plus sa voix tremblait.

Elle se leva, récupéra son sac, posa un billet sur la table, tourna les talons et fit mine de partir, agacée, en colère avant de faire demi tour, plus calme, de se pencher vers Norah, les mains posées sur la table et d'ajouter encore quelques mots. "Et maintenant, pour combien de temps est tu là ? Combien de temps encore avant que tu ne repartes aussi mystérieusement que la première fois ?" Au fond, c'était ça, qui lui faisait le plus peur. Accorder sa confiance une nouvelle fois et ressentir encore la douleur du départ de son amie. Elle n'y était pas prête, et c'est pour cette raison qu'elle n'était pas prête au pardon.

Mots : 914

(c) a m i t y

All flame, all fire

feat Apollonia B.

Norah prit une profonde inspiration, essayant de maîtriser les émotions tumultueuses qui tourbillonnaient en elle. Le regard accusateur et la voix tremblante d'Apollonia lui transperçaient le cœur. Chaque mot était une piqûre, chaque question une blessure ouverte. Elle se sentait coupable, terriblement coupable, et pourtant, il y avait tant de choses qu'elle ne pouvait pas dire, tant de vérités qu'elle devait garder pour protéger son amie.

Assises à la terrasse d'un café, la chaleur du soleil contrastait avec la froideur du moment. Le murmure des conversations environnantes semblait loin, les rires et les bruits de la ville n'atteignaient pas leur bulle de tension. Norah baissa les yeux un moment, rassemblant son courage, puis leva doucement la tête pour rencontrer le regard d'Apollonia. Ses yeux reflétaient la douleur et la sincérité de ses paroles à venir.

"Apollonia," commença-t-elle d'une voix douce mais ferme, "je sais que je t'ai blessée. Je sais que mon départ a été brutal et inexpliqué, et je comprends ta colère. Je voudrais tellement pouvoir tout te dire, te raconter chaque détail de ce qui m'est arrivé, mais je ne peux pas, pour ta propre sécurité."

Elle fit une pause, cherchant les mots justes. Le vent léger qui soufflait apportait une brise fraîche, soulevant doucement les cheveux d'Apollonia. Norah observa un instant le visage de son amie, y lisant la colère, la douleur et la confusion. Le temps semblait s'étirer, chaque seconde devenant un poids supplémentaire sur ses épaules.

"Après la mort de notre père, j'étais perdue, en colère, et j'ai pris des décisions terribles. Je me suis enfuie, pensant que c'était la seule façon de gérer ma douleur. Je n'avais aucune idée de l'enfer qui m'attendait."

Norah sentit les larmes monter, mais elle les repoussa. Elle devait rester forte. Elle repensa à toutes les nuits passées à se cacher, à fuir, à regarder par-dessus son épaule. La peur constante de se faire attraper, la solitude de ne pouvoir se confier à personne. C'était une existence qu'elle n'aurait jamais souhaité à personne, encore moins à une amie aussi chère qu'Apollonia.

"Je sais que cela n'excuse pas mon silence, et je suis désolée de t'avoir laissée sans nouvelles, de t'avoir laissée imaginer les pires scénarios. Mais c'était la seule manière de te protéger, toi et les autres. Mes sœurs ne savaient pas où j'étais, elles aussi ont souffert de mon absence. Je n'ai pas demandé pardon à la légère, et je sais que la confiance ne se reconstruit pas facilement."

Elle regarda Apollonia avec une intensité nouvelle. "Je suis de retour maintenant, et je ne compte pas repartir. Pas de manière mystérieuse, pas sans explication. Je veux regagner ta confiance, réparer notre amitié. Je comprends que cela prendra du temps, et je suis prête à faire tout ce qu'il faut pour y parvenir."

L'air semblait s'épaissir, rendant chaque respiration plus difficile. Norah se sentait vulnérable, exposée. Elle avait toujours été forte, la rebelle de la famille, mais en cet instant, elle n'était qu'une femme cherchant désespérément à recoller les morceaux de sa vie brisée.

Norah hésita, cherchant une manière de lui faire comprendre la gravité de la situation sans révéler trop d'informations. "Tu sais, parfois les nouvelles télévisées révèlent des choses assez troublantes... des affaires récentes, des procès qui font les gros titres. Il y a des moments où il vaut la peine de prêter une attention particulière à ces histoires. On y découvre parfois des choses qui peuvent en expliquer d'autres."

Elle laissa ses paroles en suspens, espérant qu'Apollonia comprendrait la subtilité de son message. Norah ne pouvait pas prononcer le nom de Jonathan Varley ni expliquer tout ce qu'elle avait traversé. Cela mettrait Apollonia en danger, et c'était la dernière chose qu'elle voulait. Mais elle voulait qu'elle sache que son silence n'avait pas été un choix facile, ni délibéré.

Le vent continuait à souffler doucement, apportant avec lui les odeurs de café fraîchement moulu et de pâtisseries. Norah se sentait terriblement impuissante. Elle voulait tant tendre la main, la prendre dans ses bras, effacer des années de douleur d'un simple geste. Mais elle savait que ce serait insuffisant. Les cicatrices étaient trop profondes, les blessures trop récentes.

Elle sentit l'émotion monter alors qu'Apollonia se levait, prête à partir. Mais avant qu'elle ne puisse quitter la table, elle ajouta d'une voix plus douce, presque implorante : "Apollonia, je t'en prie, donne-moi une chance. Une chance de te montrer que je suis sincère, que je suis là pour de bon. Je sais que je t'ai déçue, mais je veux réparer ça, je veux que nous retrouvions ce que nous avons perdu."

Le silence retomba, lourd et chargé de tension. Norah attendit, espérant que ses mots, sa sincérité, toucheraient son amie suffisamment pour qu'elle accepte de rester, de parler, de commencer à reconstruire ce qui avait été brisé.

Apollonia hésita un moment, ses yeux fixés sur Norah, scrutant chaque nuance de son expression. Finalement, elle reprit la parole, la voix tremblante mais déterminée. "Et chaque jour où tu regrettais de ne pas m'avoir contactée, tu ne t'es jamais dit que tu pourrais m'écrire ?" Ces mots étaient accusateurs, mais laissaient entendre sa douleur. "Est-ce que tu as ne serait-ce qu'une idée du nombre de fois où j'ai été voir tes sœurs pour avoir de tes nouvelles ? Du nombre de fois que j'ai été mise à la porte, moi, celle qui avait été ton amie pendant toutes ces années ?"

Norah sentit un pincement au cœur. Elle n'avait pas réalisé à quel point son absence avait affecté Apollonia. "Je suis tellement désolée, Apollonia. Je n'ai jamais voulu te faire autant de mal. Si j'avais pu, j'aurais trouvé un moyen de te contacter, de te rassurer. Mais la situation était... compliquée."

Apollonia croisa les bras, luttant visiblement pour maintenir son calme. "Et tes sœurs ? Avaient-elles au moins une idée de où tu te trouvais ? T'ont-elles vraiment pardonné si facilement cette fuite ? Sais-tu au moins combien de fois j'ai imaginé les pires scénarios pour toi, en espérant que ce ne soient que des scénarios, et que tu viendrais sonner à ma porte sous peu pour te moquer de l'inquiétude provoquée ?"

Norah ressentit une vague de tristesse et de culpabilité. Elle avait tant de choses à dire, tant de choses qu'elle ne pouvait pas dire. "Je comprends ta douleur, et je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes immédiatement. Mais je veux que tu saches que je suis ici pour rester. Je ne veux plus fuir. Je veux reconstruire notre amitié, si tu es prête à me donner cette chance."

Apollonia resta silencieuse un moment, puis soupira profondément. "Et maintenant, pour combien de temps es-tu là ? Combien de temps encore avant que tu ne repartes aussi mystérieusement que la première fois ?"

Norah sentit la détresse dans la voix de son amie et se pencha légèrement en avant. "Je suis ici pour de bon, Apollonia. Je ne compte pas repartir. Je veux que tu puisses me faire confiance à nouveau, et je suis prête à faire tout ce qu'il faut pour y arriver."

Mots : 1248

All flame, all fire

@Norah S.J MaCalister

Apollonia ferma les yeux et soupira, faire tout ce qu'il faut hein ? Elle rouvrit son regard marron vers Norag, la scrutant silencieusement, observatrice, plus calme. Elle voyait bien au fond, que ces paroles prononcées étaient réellement pensées. Mais tout ceci avait t-il vraiment son importance maintenant ? Qu'est-ce que cela changeait aujourd'hui.

"Tu veux réparer notre relation, mais tu ne peut toujours pas parler avec moi... Qu'elle importance alors que tu sois revenue ou restée où tu était. Tu as fait tes choix Norah, et j'ai fait les miens. Mais aujourd'hui, on se retrouve là, toutes deux en face l'une de l'autre et la vérité, c'est que nous sommes des inconnues maintenant, qu'avons nous à nous dire ?"

Apollonia avait toujours eu du mal à se confier sur elle même, ses sentiments, ses pensées, se rêves, ses peurs. Mais Norah avait toujours été sa confidente. Neal l'était devenu plus tard, au départ de son amie, ou peut-être même un peu avant, quand Apollonia sentait déjà chez son amie comme un écart du à la douleur de la perte de sa famille. Mais aujourd'hui elle était face à cette même meilleure amie avec qui elle avait tant partagé, réalisant que cette dernière ne pouvait, ne voulait rien lui dire de sa vie. Et alors que restait t-il ? Même si c'était pour la protégé, même si elle tentait de lui donner des indices, comment recommencer sur une base si fragile alors que leur première fondation amicale, bien plus solide, avait réussie à être brisée ?

"Tu viens me voir aujourd'hui, en me demandant de te pardonner quelque chose qui s'est passé il y à si longtemps que j'ai fini par me dire "et bien voilà, c'est ainsi que s'est terminée notre histoire". Que veux tu réparer ? Il ne reste plus rien maintenant... je ne sais plus qui tu es. Peut-être qu'on ne s'entendrais tout simplement plus aujourd'hui... Peut-être que c'est mieux ainsi finalement. Reprends ta vie tranquillement Norah, retrouve ta famille, retrouve tes marques. Tu n'as pas eu besoin de moi ces dernières années, et je ne crois pas que cela ait changé aujourd'hui."

D'une certaine façon, ces mots étaient comme un "oublions". Oublions ce qu'il s'est passé. Pour autant, la brune ne semblait pas prête à repartir sur une amitié. Ne savais pas comment s'y prendre en tout cas. Apollonia essayait juste de rester calme, de faire la part des choses. Comment en vouloir à son amie alors que cette dernière lui disait à demi mot qu'elle avait traversé l'enfer ses dernières années, et que tout ce qu'elle voulait c'était l'en protéger ? Mais en même temps, elle ne pouvait pas se résoudre à taire ses propres sentiments face à l'abandon ressenti.

"Tu verras, la ville n'as pas beaucoup changée.. En revanche la réputation de ma famille ne s'est pas améliorée, c'est mieux pour toi si on ne te vois pas fréquenter une Blackwood d'ailleurs. Tu es une femme forte et intelligente, tu sauras te remettre des épreuves que tu as traversées, tu sauras te faire de nouveaux amis."

Socialement parlant, Apollonia n'avait jamais eu beaucoup d'amis. Si elle savait attirer l'attention et les regards sur elle, elle n'avait jamais été douée pour se créer des liens durables, d'amitié sincère et partagée. Norah avait toujours été l'une des seules à créer une véritable relation sincère avec elle, en dehors de son cercle familial. Aussi, aujourd'hui, la brune ne savait pas comment composer pour réparer une amitié arrêtée si brutalement. Elle s'imaginait tout simplement que c'était mieux, de tout oublier, de ne plus en parler. De faire comme si de rien n'était, comme si de rien n'avait jamais été. Parce que sa nature un peu fuyarde n'avait pas le courage d'affronter une chose totalement inconnue : réparer une amitié.

(c) a m i t y

Mots :
J'ai été jusqu'à la dite rencontre Drama

mais dit moi si quelques chose ne te convient pas Coeur rouge

All flame, all fire

feat Apollonia B.

Norah sentit son cœur se serrer alors qu'Apollonia fermait les yeux et soupirait. Les mots de son amie étaient comme des coups de poignard, pénétrant lentement mais sûrement dans ses défenses déjà fragiles. Elle savait que ce moment serait difficile, qu'il ne suffirait pas de quelques excuses pour effacer des années de silence et de douleur. Mais entendre Apollonia exprimer ses doutes et son désespoir si directement, cela faisait plus mal qu'elle ne l'avait imaginé.

Apollonia rouvrit ses yeux marron et la scruta, un regard calme mais distant, comme si elle cherchait à comprendre une étrangère assise en face d’elle. Norah se sentait exposée, vulnérable sous ce regard scrutateur. Elle voyait bien qu'Apollonia percevait la sincérité de ses paroles, mais cela semblait insuffisant. Elle avait envie de crier, de lui dire qu’elle comprenait tout cela, qu’elle ressentait aussi ce fossé entre elles, mais que cela ne l’empêchait pas de vouloir réparer les choses.

"Tu veux réparer notre relation, mais tu ne peux toujours pas parler avec moi... Quelle importance alors que tu sois revenue ou restée où tu étais. Tu as fait tes choix, Norah, et j'ai fait les miens. Mais aujourd'hui, on se retrouve là, toutes deux en face l'une de l'autre, et la vérité, c'est que nous sommes des inconnues maintenant. Qu'avons-nous à nous dire ?"

Norah baissa la tête, sentant ses yeux s’embuer. Elle avait toujours su qu'elle ne pourrait pas tout dire à Apollonia, que la vérité devait rester enfouie pour la protéger, surtout que l'affaire était loin d'être clause avec Jonathan dans les environs "crois-moi c'est pour ta propre sécurité"
Mais l'entendre dire que leur relation était brisée, que le lien qui les unissait n'existait plus, était plus douloureux que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Comment pouvait-elle lui répondre, alors qu’elle savait que chaque mot qu’elle prononcerait ne ferait que souligner l’abîme qui les séparait désormais ?

"Apollonia," commença-t-elle, sa voix à peine plus qu'un murmure, "je sais que je te demande l'impossible. Je sais que tu as raison, que tant de choses ont changé entre nous. Je le ressens aussi. Mais je ne peux pas me résoudre à croire que tout est perdu, que tout ce que nous avons partagé n'a plus de valeur. Tu étais bien plus qu'une amie pour moi, tu étais ma confidente, ma sœur de cœur. Et même si aujourd’hui je ne peux pas tout te dire, cela ne veut pas dire que je ne veux pas être là pour toi, comme avant."

Elle fit une pause, cherchant ses mots. Le bruit de la rue, le fracas des tasses en porcelaine et les rires des passants semblaient appartenir à un autre monde. Ici, à cette terrasse de café, le temps semblait s’être figé, les isolant dans un espace de non-dits et de regrets. Norah sentit l’angoisse monter en elle, une peur viscérale de perdre définitivement Apollonia, de ne plus jamais retrouver cette complicité qui les avait tant définies.

"Je sais que je ne suis plus la même, que j’ai changée, et que tu as changé aussi. Mais même si nous avons pris des chemins différents, cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas trouver une nouvelle manière d’être là l’une pour l’autre." Elle releva les yeux vers Apollonia, espérant que son amie puisse voir la sincérité dans son regard. "Je ne suis pas revenue ici pour effacer le passé ni pour faire comme si rien ne s’était passé. Je suis revenue parce que je crois encore en nous, à notre amitié passé."

Apollonia resta silencieuse, absorbant chaque mot avec une expression indéchiffrable. Norah sentait que son amie luttait contre des émotions contradictoires, la colère contre la tristesse, la résignation contre l’espoir. Cela lui faisait mal de la voir ainsi, de savoir qu’elle était en partie responsable de ce tourment intérieur.

"Tu viens me voir aujourd'hui, en me demandant de te pardonner quelque chose qui s'est passé il y a si longtemps que j'ai fini par me dire 'et bien voilà, c'est ainsi que s'est terminée notre histoire.' Que veux-tu réparer ? Il ne reste plus rien maintenant... je ne sais plus qui tu es. Peut-être qu'on ne s’entendrait tout simplement plus aujourd'hui... Peut-être que c'est mieux ainsi finalement. Reprends ta vie tranquillement, Norah, retrouve ta famille, retrouve tes marques. Tu n'as pas eu besoin de moi ces dernières années, et je ne crois pas que cela ait changé aujourd'hui."

Norah sentit une vague de désespoir la submerger. Comment pouvait-elle répondre à cela ? Comment pouvait-elle convaincre Apollonia que leur amitié valait encore la peine d'être sauvée ? Elle sentit la panique monter, mais la repoussa avec force. C’était maintenant ou jamais, elle devait trouver les mots pour atteindre son amie.

"Tu as raison, Apollonia, nous sommes des étrangères l'une pour l'autre aujourd'hui. Mais je ne veux pas que cela reste ainsi. Je ne veux pas que notre histoire se termine de cette manière. Je comprends que tu penses que je n’ai pas besoin de toi, mais ce n’est pas vrai. J’ai besoin de toi, Apollonia, plus que jamais. Ces années sans toi ont été un enfer, et je sais que je n’ai aucune excuse pour avoir disparu. Mais je veux que tu saches que je ne t’ai jamais oubliée, pas une seule seconde."

Elle marqua une pause, reprenant son souffle. Les mots lui brûlaient les lèvres, chaque syllabe lourde de signification. "Je ne te demande pas de me pardonner tout de suite, ni même d’oublier ce qui s’est passé. Je te demande juste une chance de te montrer que je suis toujours là, que malgré tout, je veux que nous retrouvions une part de ce que nous avons perdu. Je sais que c’est difficile, mais je suis prête à faire tout ce qu’il faut pour y arriver, même si cela prend du temps. Juste, essayons. Passons une après-midi que toutes les deux, juste, parle-moi de toi, de tout ce que tu as entrepris ces dernières années. Nous avons tellement de choses à rattraper, à redécouvrir l'une de l'autre."

Le silence retomba, lourd et chargé de tension. Norah pouvait voir les émotions passer dans les yeux d’Apollonia, des vagues de colère, de tristesse, mais aussi une lueur d’espoir, aussi infime soit-elle. Elle attendait, tendue, espérant que son amie puisse voir au-delà des blessures du passé, qu’elle accepte au moins de considérer la possibilité de reconstruire quelque chose, aussi fragile soit-il. Une ouverture, c'est tout ce qu'elle demandait.

Mots : 1127
Note : Tu clos le rp et puis on tente "l'après-midi"
entre fille ? mdr fin si Madame Apollonia accepte Very Happy

THE SUSPENSSS

All fire, all flame

@Norah S.J MaCalister

"Crois-moi c'est pour ta propre sécurité" Apollonia détourna un instant le regard. Est-ce qu'elle croyait à ses mots ? Oui. Norah n'était pas du genre à mentir sur ce genre du choses. Du moins, elle voulait croire en ce fait que son amie n'avait pas changée sur ça. Mais ça ne facilitait pas les choses pour autant. De la savoir ou de la croire sincère. Peut-être même que cela les rendait plus compliquées justement.

"Apollonia, je sais que je te demande l'impossible. Je sais que tu as raison, que tant de choses ont changé entre nous. Je le ressens aussi. Mais je ne peux pas me résoudre à croire que tout est perdu, que tout ce que nous avons partagé n'a plus de valeur. Tu étais bien plus qu'une amie pour moi, tu étais ma confidente, ma sœur de cœur. Et même si aujourd’hui je ne peux pas tout te dire, cela ne veut pas dire que je ne veux pas être là pour toi, comme avant."

Ces mots lui semblaient cruels. Comment expliquer qu'ils lui semblent ainsi ? C'est juste... Cela ne facilitait tellement pas les choses. Et les choses compliquées, ce n'est pas un concept qu'elle sait bien gérer, Apollonia. Plus encore que c'est dans son cadre personnel que le chaos se trouve, et chaos il venait d'y avoir avec le retour de Norah. "Je ne dit pas que nos moment partagés ont perdus de leur valeur. Ils en aurons toujours à mes yeux. Mais ils appartiennent au passé. Je ne vois pas comment on peut reprendre les choses comme avant.. tu veux être là pour toi, tu ne me laisses pas l'être pour toi, comme à l'époque où tu est partie. Je n'ai pas pu être l'amie dont tu avais besoin, et tu es partie. Aujourd'hui, l'histoire ne ferait elle pas que se répéter ?" C'était une véritable question, non pas juste une qui sois rhétorique. Non, elle lui demandait vraiment cela, même si au fond, elle connaissait la réponse, l'avait donné dans sa phrase, juste avant : pour elle, cela semblait infaisable.

Et Apollonia, quelque part elle ressentait la peine, la peur de Norah. Parce qu'elle aussi, elle les partageaient en un sens. Elle aussi avait peur de perdre son amie, encore une fois. Mais si la blonde avait peur de perdre Apollonia par son refus de renouer, Apollonia c'était en acceptant ses réconciliations, qu'elle craignais de voir l'histoire de répéter et souffrir à nouveau de la perte de son amie. Et Norah voulait croire en leur amitié. Mais la brune, elle, elle avait peur. Et la peur et la jeune femme ne sont pas très compatibles. Elle sentit sa gorge se serrer à l'idée de répondre et ne put laisser échapper un seul mot, sachant que si elle le faisait, elle serait trop émotive, et elle, elle voulait paraître forte.

Puis ce fut au tour de Norah de rester silencieuse un moment, quand elle avait elle même trouver le courage de dire quelque chose, ses pensées, ses tourments, mettre des mots dessus tout en restant maître de ses émotions. "Tu as raison, Apollonia, nous sommes des étrangères l'une pour l'autre aujourd'hui. Mais je ne veux pas que cela reste ainsi. Je ne veux pas que notre histoire se termine de cette manière. Je comprends que tu penses que je n’ai pas besoin de toi, mais ce n’est pas vrai. J’ai besoin de toi, Apollonia, plus que jamais. Ces années sans toi ont été un enfer, et je sais que je n’ai aucune excuse pour avoir disparu. Mais je veux que tu saches que je ne t’ai jamais oubliée, pas une seule seconde."

Une fois de plus, Apollonia sentait ses yeux s'embuer de larmes. Génial ! Elle qui avait réussi à reprendre un visage de marbre jusque là se retrouvait de nouveau submergée par ses émotions. Elle n'appréciait pas cela, ni de les montrer à Norah, elle ne voulait pas se montrer touchée, elle voulait paraître forte. Serait-ce vraiment trop demander que de vouloir au moins sembler impassible devant l'amie qui vous as abandonné ? Mais elle paraissait un peu sans cœur non ? A vouloir à tout prix réagir ainsi. Sauf que c'était sa façon à elle de garder le contrôle sur les évènements.

Te parler de moi, ça ne sera pas bien long tu sais, moi je suis restée ici, et ici, on as des vies plutôt tranquilles. Et toi, pourras tu me parler de toi ? Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qu'on aura à se dire ensuite ? Ses mots elle les pensa, mais elle ne les dit pas. Inutile de remuer le couteau dans la plaie, elle avait déjà évoqué ce problème qu'elle voyait dans leur retrouvailles et pour être un peu honnête, elle aussi, elle voulais voir ce que cela pourrait donner. Même si elle restait méfiante, même si elle n'était pas prête à donner sa confiance, qu'est-ce que cela lui couterais, une simple journée, une après midi, un instant à parler ? Sinon un peu de son temps pour en avoir le cœur net.

"Je dois avoir une après midi de libre la semaine prochaine oui..." Elle faisait exprès de donner une journée dans quelques temps, pour avoir le temps de se calmer, de laisser ses émotions s'apaiser, prendre le temps de... Digérer tout cela avant une rencontre plus officiel. Plus amicale. Il lui fallait cela, et elle savait que Norah le comprendrait. Et si ce n'était pas le cas eh bien tant pis, ce n'était pas négociable pour elle. "Peut-être le lendemain du marché de la semaine prochaine, cela pourrais être bien, si cela te convient on se retrouveras ici vers... 14h ? 14h c'est bien. Et alors on avisera." Sur ces mots, elle tourna définitivement et s'en alla. L'heure, le lieu et le jour étaient donnés. Si Norah ne venait pas eh bien elle aurait la réponse qu'elle n'avait pas pris la peine d'attendre ici.

Mots : 983

All flame, all fire

feat Apollonia B.

"Je ne dis pas que nos moments partagés ont perdu de leur valeur. Ils le seront toujours à mes yeux. Mais ils appartiennent au passé. Je ne vois pas comment on peut reprendre les choses comme avant.. tu veux être là pour toi, tu ne me laisses pas l'être pour toi, comme à l'époque où tu es partie. Je n'ai pas pu être l'amie dont tu avais besoin, et tu es partie. Aujourd'hui, l'histoire ne ferait-elle pas que se répéter ?"

Norah sentit son cœur se serrer en entendant les mots d'Apollonia. Elle comprenait la douleur derrière chaque phrase, la peur de revivre le passé, de voir l'histoire se répéter. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas abandonner, qu'il fallait trouver les mots justes pour apaiser les craintes de son amie. Elle prit une profonde inspiration, cherchant à maîtriser ses émotions avant de répondre.

"Je comprends ce que tu ressens, vraiment. Je ne te demande pas d'oublier le passé ni de faire comme si rien ne s'était passé. Je sais que je t'ai laissée tomber, que je suis partie sans explication et que ça t'a blessée. C'est quelque chose que je regretterai toujours, et je sais que je ne peux pas effacer cette douleur. Mais ce que je veux, c'est que tu me donnes une seconde chance, si tu t'en sens capable. Je ne veux plus fuir ni te tenir à l'écart de ma vie."

Norah marqua une pause, cherchant les mots qui pourraient exprimer sa sincérité. " Tu sais je chéris chaque souvenir que nous avons partagé. Mais je crois aussi que ce passé ne doit pas nous définir aujourd'hui. Oui, les choses ont changé entre nous, et je comprends que tu te protèges, que tu aies peur de revivre la même chose. Mais je ne suis plus la même personne qu'avant, Apollonia. J''ai appris de mes erreurs, et je veux faire les choses différemment cette fois-ci."

Les mots semblaient flotter dans l'air, lourds de non-dits et de promesses incertaines. Norah savait qu'elle demandait beaucoup, peut-être même trop. Comment espérer que tout redevienne comme avant alors qu'elles avaient tant changé ? Et pourtant, l'idée d'une amitié brisée, d'un lien qui ne pourrait jamais être réparé, était insupportable. Elle voulait croire que quelque chose pouvait être sauvé, qu'il y avait encore un espoir, même si celui-ci était incertain. Je ne pourrais peut-être pas tout te dire, tout de suite, mais on n’est pas obligé de parlé du passé...Créons-nous de nouveaux souvenirs ?

Détournant brièvement le regard. Norah sentait que ces mots portaient une sincérité que son amie peinait à admettre, mais aussi une barrière infranchissable, un mur dressé pour protéger des blessures encore vives.Tu pourras me parler de ta famille, de ce que tu deviens, de tes aspirations...

Norah sentit une vague de culpabilité l'envahir. Elle savait qu'Apollonia avait raison de se méfier, de douter de la possibilité de reconstruire ce qu'elles avaient autrefois. Elle comprenait pourquoi Apollonia avait peur de se laisser à nouveau emporter par une amitié qui pourrait la blesser. Cette peur, Norah la partageait, mais pour elle, le risque valait la peine d'être pris. L'idée de vivre sans Apollonia dans sa vie, même à distance, était insupportable.

"Je dois avoir une après-midi de libre la semaine prochaine, oui..." finis par dire Apollonia, ses mots calculés, pesés. Norah sentit une pointe de soulagement en entendant ces paroles, même si elles étaient prononcées avec une certaine réserve. C'était une petite victoire, une petite ouverture, mais c'était plus que ce à quoi elle avait osé s'attendre.

"Peut-être le lendemain du marché de la semaine prochaine, cela pourrait être bien, si cela te convient on se retrouvera ici vers... 14h ? 14h c'est bien. Et alors on avisera."

Norah hocha doucement la tête, essayant de contenir l'émotion qui menaçait de déborder. "D'accord, Apollonia. Je serai là."

Apollonia se tourna ensuite pour partir, laissant Norah seule avec ses pensées et un mélange d'émotions tourbillonnant dans son esprit. Elle se sentait à la fois soulagée et terrifiée. Soulagée d'avoir une chance, même minime, de reconstruire un pont entre elles. Terrifiée à l'idée que cette tentative puisse échouer, que la prochaine rencontre puisse sceller définitivement le sort de leur amitié.

Alors qu'Apollonia s'éloignait, Norah resta un moment immobile, absorbée par ce qu'elle venait de vivre. Une partie d'elle voulait courir après son amie, la supplier de revenir tout de suite, de ne pas attendre une semaine. Mais elle savait qu'elle devait respecter le rythme d'Apollonia, lui laisser le temps de digérer tout cela, tout comme elle-même en avait besoin.

RP terminé ! rendez-vous bientôt pour la suite !

Mots : 822

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